
La Mission patrimoine portée par Stéphane Bern
Abbaye de Lagrasse
Chargement...
En 1826, l’historien Du Mège donne une description catastrophique du monastère :
« L’état de ruine et d’abandon de l’église de Lagrasse est effrayant ; déjà ses colonnes, renversées, sont cachées sous l’herbe ; des lichens en recouvrent les chapiteaux ; des arbustes fleurissent sur les murs entr’ouverts… »
Le baron Taylor, dans une lettre du 13 septembre 1839 adressée au secrétaire de la commission archéologique de Narbonne, évoque les ruines du monument. « Veuillez me rendre un service, ayez la complaisance de faire une course pour moi jusqu’à l’abbaye de la grasse, dessinez ce qui reste et communiquez-moi par une note sur ce monastère et ses ruines….»
Jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, les édifices sont en grande partie inoccupés et en fort mauvais état. Les termites ont ravagé les toitures, laissant le monastère en grande partie à ciel ouvert, et ce durant presque un siècle, exposant les bâtiments et les décors peints et sculptés aux intempéries.
En 2004, le Département de l’Aude acquiert la partie abbatiale du monastère et s’engage dans un vaste programme de réhabilitation et de valorisation des bâtiments sur la période 2005-2011.
Effectuer des travaux au sein d’un monument historique demande des compétences spécifiques. Les entreprises associées au chantier de mise en conformité de l’abbaye de Lagrasse ont donc été choisies avec soin. Celles-ci doivent en effet se montrer innovantes pour trouver des solutions techniques à des contraintes importantes liées à la conservation du monument. Impossible, par exemple, de percer à sa guise les murs de la belle de Lagrasse !
Un chantier sous contrôle ! Chaque intervention sur le bâtiment est minutieusement préparée et soumise à l’autorisation du service de Conservation régionale des Monuments historiques, dépendant de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). La DRAC choisit également les matériaux utilisés pour les travaux.